Rencontres Africaines Provence est née en 1998.
Nous étions une dizaine d’amis qui, tous les premiers lundis du mois, nous réunissions avec en tête l’idée de créer une association humanitaire à échelle locale, en Afrique francophone, où le côté concret de l’action serait immédiat, palpable.
Nous n’avions pas en tête l’ambition utopique de changer le sort de ces pays qui souffrent et meurent en silence hors de nos frontières, ce monde qui nous est raconté parfois dans la petite lucarne qui nous « informe », mais juste celui de lui apporter un peu de générosité.
Ouvrir les yeux des provençaux qui ont la chance de vivre dans une région bénie des Dieux était pour nous un défi. Les méditerranéens sont souvent individualistes et pas si accueillants que leur accent, le soleil et leur sourire pourraient le laisser croire. Attirer leur attention sur la misère des africains, notamment du Sahel, nous apparaissait utile car dans cette fin des années 90, la montée des thèmes d’exclusion et de rejet nous inquiétait.
En 2021, année de création de ce site, nous avons réalisé 20 missions de 10 à 15 jours au Niger, pays dans lequel nous avons effectué notre première mission en 1999. Nous nous sommes limités à ce pays pour plusieurs raisons :
- Le Niger est le pays reconnu depuis de nombreuses années comme le plus pauvre du monde à l’IDH (Indice de développement humain),
- Le Niger est francophone,
- Nous y avons tissé de belles amitiés et avons confiance en l’équipe qui, avec nous, met en œuvre là-bas nos actions.
La désertification et le désintérêt des grandes puissances (à l’exception de notre intérêt pour l’uranium), font que les nigériens meurent de malnutrition, du paludisme, du manque de soins et de l’absence des vaccinations indispensables. De plus et alors qu’il ne pleut que quelques semaines par an, les plus grosses crues du fleuve Niger depuis 1929 ont provoqué au mois d’août 2010 et 2020, la mort de pauvres gens, la destruction de plusieurs milliers d’habitations et de centaines de milliers de sinistrés, à Niamey.
Bien sûr notre petite association ne peut régler qu’une partie infime des problèmes de ce pays. Cependant, depuis nos débuts nous avons permis d’améliorer le sort des populations les plus déshéritées de ce pays, et notamment des enfants, avec l’aide de nos adhérents, donateurs et partenaires.
Notre difficulté de départ ? Notre ignorance de l’action humanitaire. Une autre difficulté résidait dans le comportement exigé pour nos actions. Nous ne faisons pas la charité ; elle est une manière de s’offrir, à peu de frais, la bonne conscience d’avoir aidé, sans se priver, le pauvre, le déshérité. Nous ne faisons par non plus d’ingérence humanitaire, forme d’immixtion dans les affaires d’un pays qui nous accueille. Nous revendiquons seulement une forme d’humanitarisme, recherche du mieux-être de l’humanité, à notre modeste échelle bien sûr ; aider au développement médical, scolaire et social d’un village, d’un quartier de ville, le plus efficacement possible. Nous voulions qu’il soit bien compris par tous nos interlocuteurs, nos interrogateurs et nos futurs critiques que l’aide humanitaire n’est pas qu’une question de bonne conscience mais de justice. Elle concerne l’homme en général, sa dignité.
Philippe Pascal
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